Gilets jaunes : une situation sous contrôle

Après la casse en marge des manifestations des gilets jaunes de février, la préfecture a préféré interdire toute manifestation en centre ville d'Epinal le 30 mars et se doter de moyens de police adaptés pour contenir d'éventuels débordements.

Sur la doctrine d'emploi prévue, le préfet Pierre Ory annonçait au sein de la cellule de coordination d'une dizaine de personnes à 13 heures samedi: « Il y aura plus d'unités mobiles car les casseurs peuvent venir de partout. Ce sont des individus qui ne savent pas se contenir, qui n'ont aucune revendication, qui s'en prennent aux institutions et profitent du phénomène de groupe. La conduite à tenir des forces de l'ordre s'adaptera aux comportements, l'une des consignes étant d'éviter les accidents et les blessures ».

Confiant bien que sous tension, le préfet complétait en affirmant que « tous les services de l'état et du département sont mobilisés. C'est une manifestation qui est non autorisée et interdite dans une zone bien précise, largement diffusée dans les médias et sur notre site. Les troubles à l'ordre public du précédent acte de février ont été importants, il n'est pas question que cela se reproduise. Les forces de l'ordre feront preuve de leur professionnalisme habituel et de sang-froid pour que la sécurité des personnes soit assuré, y compris l'intégrité physique des manifestants. Les séditieux seront contenus. Plusieurs casseurs ont déjà été condamnés par la justice pour les précédents débordements et le Conseil d'Etat a confirmé en référé que les amendes pour participation à une manifestation interdite étaient valables».

Un hélicoptère bien plus bruyant et autonome que les drônes

Des moyens d'identification et d'intervention renforcés

L'eurocoptère EC 153 JDL et deux drônes ( pour la première fois à Epinal) ont été déployés par la gendarmerie en appui des 200 gendarmes mobiles wissembourgeois de l'escadron 22-7 venant du nord de l'Alsace. Une centaine de policiers issus du département sous la responsabilité du Directeur Départemental à la Sécurité Publique Patrick Roussel étaient mobilisés avec une cinquantaine d'hommes des équipes mobiles d'intervention ( issus principalement des brigades anti-criminalité ), qui ont procédé à plusieurs interpellations en souplesse en centre ville. Contrairement aux rumeurs rapportées ici ou là, le planeur qui a tourné vers 16 heures au dessus d'Epinal n'avait rien à voir avec le maintien de l'ordre, même s'il croisait  -à une autre altitude- l'hélicoptère des militaires.

Un planeur dans le ciel d'Epinal, suspect aux yeux de bien des badauds