La doulce vie cyclopédicospinalienne et ses travers...

On a le droit de rouler dans un parc maintenant?

Alors bien sûr, vous trouverez toujours quelqu'un pour médire et refaire le monde. Notamment celui d’Épinal, avec ses nouvelles règles de circulation, largement motivées par le souci de retrouver une circulation apaisée. Laquelle n'a rien d'enchanteresse au demeurant plus particulièrement aux heures de sorties des bureaux et des écoles.

Donc, testons et retestons différentes alternatives avec notre municipalité avant-gardiste, pourquoi pas. En premier lieu, en réduisant les voies de circulation automobilistiques ( Quai des Bons Enfants, zones piétonnes permanentes ou de soirée) et la vitesse des bolides en dehors des voies entrantes dans la ville ( 30Km/h). En voilà déjà deux bonnes idées. Hormis que les livraisons doivent se faire et être anticipées et la signalétique posée largement avant d'effectuer les travaux de redistribution des voies ( quand les véritables travaux de voirie ne viennent pas perturber les flux routiers habituels...). Mais comme personne n'est parfait, on se gardera d'affirmer que l'on a tout ce qu'il faut pour réussir ... mais dans un certain désordre.

En stationnement, quand on veut sortir par la portière de gauche, le véhicule qui circule et double doit s'arrêter?

Qui prétend être capable de penser à tout?

Les plus interloqués par ces modifications sont quand même les auto-écoles et les taxi. En effet, ils voient avec ces nouvelles règles de circulation leur consommation d'essence augmenter. Conséquence technique directe pour ces mécaniques modernes : rouler en seconde à 30 Km/h consomme plus ( en sur régime) que rouler en 3ème à 50 Km/h! Et donc pollue aussi beaucoup plus. A moins d'avoir une électrique, ce qui est loin d'être le cas du spinalien typique. La seconde catégorie qui est choquée par tant d'égard pour les cyclo-roulants : les personnes à mobilité réduite et les personnes âgées. En effet, déjà relativement maltraitées dans leurs parcours urbains avec des voies difficilement praticables, avec le développement des trottinettes et vélos, il s'en trouve beaucoup trop à circuler en corsaire, pleines voiles au vent sur les trottoirs maintenant. Au risque de renverser un ancien ou de créer de nouveaux accidents, inconnus précédemment ( en sortie de porte cochère ). Sans compter que rouler à vélo ou trottinette sur certaines voies routières spinaliennes reste une belle illustration d'acrobatie entre nids de poule ou portières ouvertes brutalement.

Poussez-vous! C'est moi que voilà!

Que du bonheur...

Bien sûr, les plus hidalguiens de nos contemporains trouveront toujours que le progrès passe par l'abandon d'habitudes confortables. Aux beaux jours on prendra moins la navette de centre ville mais plus son vélo. En hiver on reprendra la voiture. Et toute l'année, on ira faire ses courses hebdomadaires dans les grandes surfaces de périphérie et ses petites courses de dépannage en centre ville, à pied. Les commerces vont se restructurer, Toto est parti aux Terres Saint Jean, Concorde est fermé depuis 3 ans, la Galerie Saint Nicolas n'en finit plus d'agonir, mais le centre ville va bien aller dans les années à venir. Si, si, c'est certain, il y a un manager de centre ville qui le dit.

 Il y a juste une petite désynchronisation qui va se régler avec le temps. On vous recommande comme aux enfants: vous allez ouvrir vos paupières et le cauchemar sera fini.