Venue des stars de l'écriture à Epinal

Le Roman Ame brisée d'Akira Mizubayashi

Si Au Moulin des Lettres reçoit l'écrivain Akira Mizubayashi le mercredi 20 novembre, Le Quai des mots accueille pour sa part et pour fêter son dixième anniversaire, la rocambolesque Amélie Nothomb le 15 décembre. Un feu d'artifice littéraire dans ces deux librairies indépendantes et très actives d'Epinal, avec une présentation des auteurs et de leurs romans de cet été qui ont pour point commun évident, l'amour des belles lettres à la française, mais pas seulement.

« Ame brisée » d'Akira Mizubayashi, offre un lien entre art et résilience

Yu Mizusawa, fils d'un enseignant d'anglais violoniste qui a été appréhendé par l'armée nippone en 1938 à Tokyo tente d'exorciser dans une quête qui le mène de Paris jusqu'à Mirecourt, la perte de son père et la destruction de son violon par les militaires. Un court roman émouvant construit tout en délicatesse sur la force de l'art et de ses outils, en tant que libération affective du souvenir et du deuil impossible. Une partition, un travail d'orfèvre de la part d'Akira Mizubayashi qui offre une alternative à la violence du monde.

Japonnais et ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Paris, l'auteur sera au Moulin des Lettres mercredi 20 novembre à 18h30. Un retour dans les Vosges pour l'enseignant qui a rencontré sa femme Hélène dans l'atelier d'un maitre luthier de Mirecourt et une rencontre unique au Moulin des Lettres sous le signe du théâtre avec Amélie Armao (enseignante du Conservatoire de Théatre d'Epinal ) ainsi que de la musique en présence de Roland Terrier, luthier à Mirecourt qui parlera de son art et de la relation entre le luthier et le musicien.

« Soif » d' Amélie Nothomb

Au programme de français des collégiens et lycéens, Amélie Nothomb qui a toujours fait état de sa passion fantasque du Japon acquise lors de sa petite enfance (Stupeur et tremblements ; Métaphysique des tubes ; Ni d'Eve ni d'Adam ; Les Myrtilles ; La nostalgie heureuse) est reconnaissable entre toutes pour la mise en scène singulière de sa personne à base de chapeaux et de tenues rétro à l'esthétique unique. Pressentie pour la troisième fois pour le Goncourt ( mais c'est Jean-Paul Dubois qui a été finalement retenu ) avec son 28ème roman, l'auteure se contentera  de son beau succès en librairie ( 180 000 exemplaires). Toujours aussi belge, populaire et fantasque, avec Soif, Amélie se met cette fois ci dans la peau de Jésus avant sa crucifixion, avec un soin délicat pour évoquer les doutes, les détails et les nuances de la souffrance endurée, mais sans volonté de choquer. Une illustration sans tabou qui prouve que les Evangiles sont ouvertes aux interprétations personnelles et romancées de la foi.

 Le Roman Ame brisée d'Akira Mizubayashi

Le dernier livre d'Amélie Nothomb