8 Juin 2017
La Maison de l'étudiant spinalienne ne pouvait manquer de s'autoproduire une fresque ( un graff ) en ses murs, cité des Images oblige. Question de symbole mais aussi d'esprit local qui se veut ludique et cordial. Comptant de nombreuses collaboration avec les étudiants de l'Ecole Supérieure d'Art de Lorraine ( ESAL) anciennement école de l'Image, l'AGSU ( Association de Gestion des Services Universitaires ) dirigé par Sandrine Delacote, est parvenu à mobiliser 3 étudiants ainsi que les enseignes Cultura et S.E.P. afin de faire vivre avec des couleurs vives et en 2 dimension son grand couloir qui mène à la cafétéria. Julie Legrand, Léo Alcarraz et Camille Gérard, tous trois étudiants en seconde année à l'ESAL et originaires du sud de la France se sont donnés jusqu'à juillet pour finir de recouvrir les 40 mètres de murs de leurs compositions fantastiques et imaginaires. Pour ouvrir l'appétit des étudiants?
"Ils auraient pu se payer en coca et sandwich" affirme en plaisantant Sandrine la directrice. " Ils avaient les clefs pour venir travailler en dehors des heures d'ouverture. Mais ils sont restés sages, ils avaient surtout beaucoup de travail pour couvrir cet immense couloir de béton si sombre. On leur a laissé carte blanche avec nos sponsors pour qu'ils se fassent plaisir dans leurs styles respectifs et on a eu raison d'avoir foi en leur créativité".
"En dehors des contraintes d'amplitude et de nos propres échéances universitaires, on a souhaité créer une unité par les couleurs et les thèmes. On s'est donné le thème du fantastique comme fil rouge" précise Léo. " Julie était dans les toutes petites bêtes et bestioles. Moi dans cet espèce de samouraï menaçant qui découpe tout ce qui passe, Camille dans son espèce de démon quadrupède et ses monstres. L'objectif principal étant de remplir le mur, de le graffer dans un style illustré et de l'animer harmonieusement en tenant compte de l'absence de recul et de la faible luminosité". Effectivement, parvenir à imprimer des personnages et animaux de grande taille et sans possibilité de recul pour les voir, demande un effort d'imagination au lecteur. "C'est une confrontation à la réalité du support, il fallait faire des concessions" précise Safia de l'AGSU. Encore sous les baches, le résultat définitif sera visible à la rentrée 2017-2018, pour les étudiants mais aussi les visiteurs et curieux!
A.V.P.