Portraits de la 6ème Biennale - 2

12/09/2018 08:57

Accueillis pour la première fois à la 6ème Biennale d'Art Contemporain d'Epinal, deux artisans-artistes émergent du flot des créateurs, présentant des objets utilitaires et de décoration qui allient beauté et usage fonctionnel.

Des broderies d'acier avant et après quelques heures de travail de Stephanie

Des broderies d'acier avant et après quelques heures de travail de Stephanie

Une fille, du fer

Une citerne à eau zinguée se révèle un excellent panneau d'annonce pour la créatrice et artisan Stephanie Abscheidt, qui l'a transformé avec originalité grâce à un découpeur plasma. Tout comme elle a recyclé nombre de contenants métalliques pour en faire de la décoration frugaliste ou des luminaires post-apo. Ancienne fleuriste nancéienne, la jeune mère de famille basée maintenant à Fougerolles revendique sa boulimie d'expériences esthétiques, à base d'acier pour le moment. « Je suis beaucoup plus dans la réutilisation, la transformation des vestiges de l'activité humaine pour les détourner et en faire des témoignages. On retrouve avec les motifs floraux de mes luminaires taillés dans des bouteilles de gaz une partie de mon histoire professionnelle. Mais ce sont surtout mon goût de la liberté, mes multiples envies et rêves qui me donnent ma détermination à apprendre et découvrir. Après la forge et l'artisanat, l'écriture et la sortie de mon livre "Et puis toi..." que l'on peut acquérir en format numérique, le graff m'attire. Attention, chaud devant ! ». Seconde exposition à Epinal pour l'artisan ( une première ayant eu lieu au Bailli avec Tof Blanc en juillet ) détectée à la Foire Expo de Nancy par Thomas et Arthur du 46.

Maxime Douillet et son impressionnant bureau coffre fort

Maxime Douillet et son impressionnant bureau coffre fort

Usages détournés et combinaison

Maxime Douillet, de la société « Il était un arbre » présentait son magnifique et intrigant bureau « Journal de bord » lors de la biennale. Un véritable coffre fort en chêne sur quatre solides pieds métalliques dont le mécanisme secret ne peut s'ouvrir qu'en connaissance du code à réaliser sur une rose des vents rotative. Nombre de visiteurs se sont laissés abusés par son apparence anodine, son aspect décalé au sein d'une exposition d'art,et malgré le mode d'emploi pour l'ouverture de ce bureau à mécanisme . Ancien élève des Compagnons du Devoir et titulaire d'une licence à l'ENSTIB, Maxime illustre avec talent que l'imagination et le goût de la création peuvent s'allier à l'excellence de l'artisanat.

Maxime Douillet de la société Il était un arbre et son bureau-coffre

"Journal de bord" un bureau ingénieux qui cache des choses...Pour la sixième Biennale d'Art Contemporain d'Epinal - http://epinalnews.over-blog.com/2018/09/portraits-de-la-6eme-biennale-2.html

http://www.youtube.com/watch?v=E53ql4Uj6Ko