Le patron des LR, Laurent Wauquiez à Epinal

23 Octobre 2017

Archifavori à la présidence du LR (Les Républicains), l'actuel Président des Républicains -par intérim- Laurent Wauquiez était de passage samedi dernier à Epinal pour fédérer les militants de la droite autour de sa candidature officielle aux élections des 10 et 17 décembre du LR de cette année. Les parlementaires LR des Vosges ont répondu par leur présence et avec une belle unanimité à son appel, mais aussi les lorrains Fabien Di Filippo et Thibault Bazin et avec la présence remarquée de l'euro-députée Nadine Morano. Jouant les territoires contre la capitale, le travail modeste et silencieux contre les techniciens et les chapeaux à plume, l'énarque et Président LR se déclarait heureux d'être dans les Vosges, un département de structure similaire à la Haute-Loire dont il est élu.

L.Wauquiez le 21 octobre 2017 à Epinal

Campagne à la Présidence LR de Laurent Wauquiez

https://www.youtube.com/watch?v=dpZe7sO7vpw&feature=youtu.be

Laurent Wauquiez et sa famille politique réunis à Epinal pour sa campagne à la Présidence LR

S'inscrivant dans la lignée du gaullisme social, n'hésitant pas à invoquer Philippe Seguin, Chirac, Sarkozy, le candidat cherchant le contact avec les militants et jouant la proximité avec leurs élus (mais aussi l'intimité avec François Vannson qui lui a fait découvrir la crème d'Albert), a d'entrée de jeux fléché les "girouettes" qui s'étaient vendues pour un poste au gouvernement. Sans les citer nommément, le sort des constructifs est fixé: " Dés la semaine prochaine ils seront dehors".

L.Wauquiez le 21 octobre 2017 à Epinal -Les traitres

Campagne à la Présidence LR de Laurent Wauquiez

https://www.youtube.com/watch?v=EAfP_rK77IA&feature=youtu.be

Le "mauvais garçon" de la droite ?

Se voulant rassembleur de la famille de droite et affirmant ses convictions avec des accents très chiraquiens ( qui a redressé dés 1980 sa famille politique), Laurent Wauquiez a tenté de mobiliser les militants autour de sa candidature en évacuant le passé récent par sa grille de lecture: "On a perdu à cause de l'instrumentalisation des affaires de notre candidat par les médias parisiens", "on a perdu une élection imperdable, on a déçu et on a été trahi. On a le droit de se vendre pour un plat de lentilles mais pas pour un poste ministériel". "Je vais faire 90 déplacements dans toute la France, je veux montrer que je ne lacherai pas, je veux un score net et massif en ma faveur sinon je n'aurai pas le mandat voulu pour rebâtir. Mais je veux aussi que vous sentiez que j'ai ce respect pour les bénévoles et les militants. Sachez qu'il a fallu que je me batte pour avoir une élection. Les chapeaux à plume de Paris voulaient confisquer le choix des investitures. Je veux que la reconstruction de notre famille politique parte des militants. Je veux qu'on consulte les agriculteurs, les ouvriers, les artisans les commerçants qui sont de notre famille sur les sujets qui les concernent. Une militante extraordinaire de bourgogne est venue me voir il y a 15 jours pour m'informer sur la question des retraites: "Comment je vais faire moi Mr Wauquiez j'ai pas de yacht. Ma retraite est de 1300 euros et le prix de la maison de retraite c'est 2500 euros. Elle a bien mieux compris les choses que ce petit Gérald Darmanin, traitre en chef, qui a trahi tout le monde et qui ensuite vient nous expliquer ce que c'est que la France sur les plateaux de télé de France 2 hier. Ca elle, au moins, elle sait ce dont elle parle".

François Vannson a introduit la prise de parole de L. Wauquiez

La présidence en objectif

Usant d'accents populistes et même démagogiques, le normalien et agrégé d'histoire n'a pas hésité à invoquer les racines culturelles et identitaires de la France tout en visant Emmanuel Macron. " Il ne faut pas se tromper, la vision d'Emmanuel Macron n'est pas la notre. C'est la France de la mondialisation qui gagne.... la France de la repentance et du communautarisme....". " Il continue à taxer les classes moyennes, la France qui travaille, puisqu'il fiscalise les Plans d'Epargne Logement et les assurances vies. Il pénalise le fruit du travail et la France des propriétaires"." Augmenter la CSG et les dépenses de 7 milliards c'est encore prendre aux classes moyennes et aux retraités. La CSG c'est partout et cela tape tout le monde". "Sur les thématiques du régalien il est flou. Il ne parle pas de l'identité de la France, des problématiques de sécurité, de l'enseignement". "Je vois un président habille et très parisien qui est passé de Rothschild à l'Elysée. Il est ni de droite ni de gauche. Son seul projet c'est lui même. Il n'a pas de relation charnelle avec la France. Lui c'est la France de Paris, nous c'est la France des territoires". "Il faut à nouveau faire aimer la France, la France ne doit pas se renier pour réussir"