17 Septembre 2018
Les travaux s'achèvent place de l'Atre, les conduites et évacuations d'eau de la table d'eau ( une sorte de fontaine qui coule sur une pierre) qui va entourer la basilique sont maintenant recouvertes et cette zone gênante pour la circulation automobile et piétonne va bientôt disparaitre, mais pas avant début 2019.
Les commerces de la place de l'Atre vont pouvoir disposer d'espaces de terrasse avenantes et spacieuses, peut être même pour « l'été indien » probable, des premiers jours d'automne. Quant aux piétons, ce sont surtout les retraités de la maison de retraite du Chapitre toute proche qui vont pouvoir profiter des bancs de grès rose orientés face au soleil, faute de commerces attractifs de ce coté de la ville... pour le moment.
Compte tenu de l'ampleur de la requalification-transformation de la place et des impacts multiples pour les riverains ou la circulation automobile, la commune a opportunément mis en place plusieurs panneaux d'affichage rappelant l'histoire des lieux, les fouilles de l'INRAP, le financement, le calendrier des travaux et la perspective future. Bravo. C'est suffisamment bien fait ( particulièrement complet et visuel ) pour être relevé positivement. On constate ainsi que la rénovation de la rue Jeanmaire ne débutera qu'en fin d'année et que le raccordement avec la rue Thierry de Hamelant et la finalisation de la place de l'Atre ne seront effective qu'au premier trimestre 2019.
Si les bancs en grès rose prévus par le cabinet d'architecte URBICUS allient esthétisme et design, tout en renvoyant aux matériaux locaux et à la couleur dominante de la basilique, les passants avertis relèveront la fragilité de ce minéral, parfois appelé « pierre à sable » par les tailleurs, et dont l'usage pour les meules ou les lauzes ( tuiles en grès taillées dans le sens des couches sédimentaires) était fréquent il y a un siècle. En effet, cette roche du Trias, composée jusqu'à 90% de grains de quartz liés par de la silice, du mica, de l'argile, du calcaire et des oxydes, présente une facilité de taille mais aussi d'érosion au contact de l'eau et des gaz d'échappement. La cathédrale de Reims suite à ses rénovations multiples peut l'illustrer ainsi que les parements de grès au niveau du sol le long de la préfecture qui ont du être remplacés récemment. Une limite à son usage très relative ( l'érosion se mesure en dizaines d'années), alors que la faiblesse structurelle de certaines pierres prises et taillées dans des filons peu homogènes sont l'autre inconvénient de ce matériaux. C'est ainsi que les passants pourront constater qu'à peine arrivés, certains blocs de plus de 300 kilos sont déjà cassés. Pas de chance pour le bilan carbone et le circuit court!
A.V.P.
Photo banc grès rose
Photo pl De l'Atre finie
Si les bancs en grès rose prévus par le cabinet d'architecte URBICUS allient esthétisme et design, tout en renvoyant aux matériaux locaux et à la couleur dominante de la basilique, les passants avertis relèveront la fragilité de ce minéral, parfois appelé « pierre à sable » par les tailleurs, et dont l'usage pour les meules ou les lauzes ( tuiles en grès taillées dans le sens des couches sédimentaires) était fréquent il y a un siècle. En effet, cette roche du Trias, composée jusqu'à 90% de grains de quartz liés par de la silice, du mica, de l'argile, du calcaire et des oxydes, présente une facilité de taille mais aussi d'érosion au contact de l'eau et des gaz d'échappement. La cathédrale de Reims suite à ses rénovations multiples peut l'illustrer ainsi que les parements de grès au niveau du sol le long de la préfecture qui ont du être remplacés récemment. Une limite à son usage très relative ( l'érosion se mesure en dizaines d'années), alors que la faiblesse structurelle de certaines pierres prises et taillées dans des filons peu homogènes sont l'autre inconvénient de ce matériaux. C'est ainsi que les passants pourront constater qu'à peine arrivés, certains blocs de plus de 300 kilos sont déjà cassés. Pas de chance pour le bilan carbone et le circuit court!