22 Octobre 2023
On arrive au bout des 7 mois de travaux du pont couvert!
En travaux depuis mai de cette année le pont couvert voulu par Philippe Seguin n'a plus qu'une voie de circulation ouverte depuis le mois d'août, compliquant sérieusement le transit entre les deux rives aux heures de pointe. La situation s'est toutefois améliorée par rapport à cet été, lorsque son voisin sur la Moselle, le pont Sadi Carnot, ne permettait plus de passer de la rive droite à la gauche du fait des travaux de voirie devant le musée départemental ( MUDAAC), saturant le pont Patch plus au Nord et Clemenceau au Sud. Deux ponts de centre ville en mode de fonctionnement restreint, c'était exceptionnellement compliqué pour la circulation routière de l'été et le commerce de centre ville. Un choix technique qui s'imposait, mais ne faut-il pas faire plus pour maintenir une centre ville dynamique avec une population plus jeune?
Les spinaliens espèrent que la première rénovation d'importance pour le pont du 170ème RI depuis sa reconstruction en 1953 et son aménagement de 1988 par l’architecte vosgien Nicolas Normier, s'achèvera bien fin novembre. Concrètement, l'étanchéité a été refaite, une voie est déjà recouverte d'enrobé ( l'autre restant à l'état raboté), la structure vitrée a été reprise et repeinte.
Du nouveau pour la circulation routière
L'imposition d'une voie cyclable de 1m50 sur la partie aval laisse toutefois perplexe quant à son prochain aménagement, réduisant la partie automobile ( à 6m) et piétonne ( à 1,5m). Cette dernière étant prévue d'être agrémentée de bancs et d'arbustes. Le passage des bus et de lourds véhicules était déjà délicat sur ce pont routier, les gros gabarits devront donc encore plus faire attention lors des changements de direction, compliqués par le passage prioritaire des piétons du quai Jules Ferry et du colonel Serot.
Un pont animé
En supplément des 650 000 euros de travaux lourds, la municipalité a investi en vue d'agrémenter esthétiquement les parois vitrées du pont couvert métallique avec des représentations d'animaux typiques de la Moselle en 2D. Une décoration éphémère, un embellissement bien dans l'air du temps, qui ressemble à de l'euphorisation institutionnelle à effet de diversion. Pourquoi pas, même si entre la rue Léopold Bourg et la place des Vosges les piétons relèvent rarement la tête, hormis lorsque la signalétique est perpendiculaire ou mobile ( façon Calder ). On ne peut jeter la pierre à l'étudiant de l'Ecole Supérieure d'Art d'Epinal, Émile Ruiz, lauréat du concours de la municipalité pour la décoration, puisqu'il n'a vraisemblablement pu oeuvrer que sur la base d'un cahier des charges techniques contraignant, limitant financièrement et matériellement les débordements artistiques originaux.
Dernier coup de propre et après?
En dehors de la prochaine circulation douce et routière, du nettoyage récent ou du coup de peinture blanche sur l'auvent vitré, qui ne manqueront pas d'agrémenter puissamment la vie des spinaliens ( ironie taquine, ne nous méprenons pas), se pose la question de la réappropriation de la Moselle en centre ville afin de faciliter la qualité de vie et le rajeunissement de la population. Bien que l'artificialisation des sols ne soit pas à l'ordre du jour, à quand une véritable couverture sur pilotis au-dessus de la Moselle agrandissant la passerelle Clemenceau au profit du futur campus de l'Image, en vue de créer enfin une continuité Est-Ouest moderne dans la Ville et une mobilité apaisée? La question reste posée à nos élus et leurs urbanistes talentueux!