Trio Franco-italien au Bailli

Alex à la photographie, Sophie Ancel de l'atelier Fiber Art de l'Académie des Arts plastiques ( créations  à base de textile et de fibre, en tissage, couture, broderie)  et Andrea Quaglino de Chieri exposaient leurs travaux contrastés et évocateurs au Bailli dernièrement.

Le photographe Daniel Visse en visite de l'exposition de l'artiste Andrea Quaglino

Le thème choisi s'intitulait Entre Rêves et Histoires, évoquant les origines d'œuvres plastiques ou graphiques dans des parcours de vie ou la grande histoire, dont celle de Camille Claudel et de ses créations pour Andrea, un artiste italien pilier des échanges artistiques avec la ville jumelle de Chieri.

Photo pastels, encre de chine, texte et fil se combinent dans les oeuvres du photographe et retraité

Une quête pour Andrea

« Je recherche l'art total » explique l'artiste originaire de Turin avec son accent séduisant , « à base de photos, de dessins, de peinture de textes et même de danse ou de musique pour accompagner mes expositions ou des œuvres particulières ». « Tout est mouvement, convergence ou digression. Je souhaite que le public entre dans la peinture ou les photos de Rues et Cie, qu'il joue avec comme moi je joue avec les couleurs et les aspects. Le Christ mort de Mantegna est détourné par ma prise de vue et la position de mon modèle, Venise la sérénissime ou Gêne la superbe sont personnifiées.  La statuaire de l'Age mur ou de L'Abandon de Camille Claudel ont été revisitées, sans photoshop et sur un papier coton de 308 grammes qui donne cet aspect évanescent, éthéré. L'œuvre d'art, même des plus grands artistes, n'est pas intangible et définitive. C'est une étape vers une nouvelle version, une autre dimension. L'essentiel étant d'être passionné pour créer ».

Andrea admirateur de Camille Claudel

Les histoires de Sophie

Pour la troisième fois en exposition avec Andrea, Sophie Ancel est satisfaite de son exposition tripartite et de la collaboration avec les artistes de Chieri. « Nous avons des échanges réguliers, que ce soit d'artistes ou d'oeuvres. Nous avons exposé dans l'église de Chieri nos productions de Fiber Art sur le thème du blanc avec une pointe de couleur et en utilisant un minimum de 3 mètres de lai. Une de mes compositions qui y a été exposée est présente au Bailli, elle a maintenant une autre histoire et elle mène à un chemin différent. Il est stimulant d'échanger à l'international cela donne de nouvelles directions à nos créations. Le surcycling dans la fibre consiste à créer à partir de tissus et tenues existantes. Une forme de prise de conscience environnementale et sociale, souvent chargée d'histoire et de nostalgie comme pour la composition De tout coeur. C'est vrai que c'est très personnel mais cela devient intense lorsqu'on en parle aux visiteurs».