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Epinal News

Des informations d'Epinal et de la Communauté d'Agglomération

Publicité artistique ou art publicitaire?

Jeff Aérosol à Epinal pour une grande première

Jeff Aérosol à Epinal pour une grande première

Le treizième Mur d'Epinal a joué la rupture tout en pratiquant  la synergie avec l'équipement culturel à succès voisin, les cinémas Palaces. Après les douze premiers tableaux de graphisme urbain presque classiques, exception faite du travail en duo d'Eva et Cyril de juin 2017 (EvazéSir-NoRulescorp orienté vers une plastique en 3D), l'association Le Mur a de nouveau créé l'évènement en associant un artiste urbain reconnu, Jeff aérosol et trois entreprises afin de réaliser un panneau lumineux « artistique » destiné à habiller un mur aveugle du cinéma.

Un rendu lumineux excellent de nuit et de face

Un rendu lumineux excellent de nuit et de face

Un maillage et une mise en relation qui n'ont pas été faites sans prudence, Jeff étant un pochoiriste et graffeur connu pour refuser toute intervention à motivation publicitaire.

Publicité artistique ou art publicitaire?
Publicité artistique ou art publicitaire?
Publicité artistique ou art publicitaire?
Publicité artistique ou art publicitaire?

« Le Pop art est aussi né de la publicité »

« Cela fait 30 ans que je refuse de travailler pour la pub, persuadé que le plus souvent c'est une pollution visuelle que l'on peut éviter » précise l'artiste arrivé l'après-midi même du vernissage en train. « Mais le pop art est aussi né de la publicité, c'est convergent. Andy Warhol et la soupe Campbel aux USA, Jean Faucheur ou Villeglé, destructeurs et réutilisateurs de la publicité murale mais aussi de Jean-Baptiste Mondino qui a donné une dimension d'œuvres d'art à ses publicités emblématiques.  Tous les médiums sont possibles pour l'art et c'est ce  qui est passionnant. Le pop art se nourrit des objets du quotidien et induit des tendances dans leur conception même. Pourquoi se refuser un panneau rétro éclairé, c'est une expérience enthousiasmante et qui rend bien. Pour une première, j'en suis assez satisfait  ».

Publicité artistique ou art publicitaire?

Un parti pris artistique

« En fonction de l'endroit ou on se trouve, l'apparence du visuel est modifiée » constate Jennyfer, qui vient pour la première fois à un vernissage de l'association Le Mur, nécessairement nocturne du fait de la saison. « Au début je me suis dit que c'était triste en noir et blanc. Glacial ce coté plastique, surtout de jour. J'en ai parlé avec l'artiste, très sympa et accessible. Il est d'une culture sur l'art contemporain immense !  C'est aussi un fan de rock, de photographie et de cinéma, et son approche à Epinal est logique. Le noir c'est sa couleur de pochoir de prédilection, comme le cinéma des origines. Il m'a justement fait remarqué que son mur, regardé sur les cotés, on a des effets avec des zones de gris qui apparaissent, fallait y penser. En tout cas sa flèche rouge est bien là. Et chaque fois qu'on descendra le BoulMich on verra  son travail dans la nuit. Enfin un peu de vie sous la galerie des cinémas  ».

Synergie culturelle au BoulMich

Sur une idée de Kevin collaborateur d'Arnaud Toussaint directeur du Cinéma Palace - ce dernier étant désireux d'interagir avec les autres acteurs culturels de la rue Saint-Michel- l'association Le Mur a sollicité deux intervenants techniques afin qu'une œuvre-enseigne soit conçue au profit des cinémas par un artiste. La société CoZi Conception ( composée des deux architectes designers Coline Maulini et Florian Zieger ) et la société Vitteloise Lorenzoni Enseignes se sont attelés au projet, les uns assurant la numérisation du travail de Jeff ( Jean-François Perroy ) en pixelisant sa création pour que la fraiseuse à commande numérique de Lorenzoni puisse trouer trois  plaques de plexiglass noires de 2 mètres sur 3, d'une épaisseur de 3 mm, avec trois tailles d'orifices.

 « Un mouton à 5 pattes »

« Cette création est typique des moutons à 5 pattes que nous traitons régulièrement » précise le responsable de Lorenzoni, Frédéric Thiriet, entouré de sa responsable d'atelier Sophie et de son commercial Nicolas venus rencontrer l'artiste pour le vernissage. « Une semaine de travail jusqu'à la dernière minute... un jour avant on était à 8 dessus, encore  à 20h. Et  quand on a appris que le camion grue était en panne, c'était la cata. Un beau challenge et beaucoup de stress ». Pour les designers de Cozi, qui signent leurs produits à leur marque Munu, cela a été aussi une aventure unique. «  Nous avons débuté notre association et société en 2014, un an après être sortis de l'école d'architecture de Nancy » précise Coline, ancienne lycéenne de Lapicque. « L'habitude de travailler ensemble en école d'Archi et l'envie d'assortir le mobilier avec les intérieurs que l'on créait nous a amené à créer notre société et à promouvoir des luminaires uniques ou des petites séries artistiques. On avait proposé une collaboration  à l'association de la Lune et du Mur, une association entre artistes et lampes de notre création. ce qui n'a pas pu se faire. Ils ont pensé à nous lorsque Les Cinés les ont contacté. Le projet nous a intéressé, même si cela a été une semaine de gros travail d'infographie et de retraitement de fichier qui nous éloigne de notre activité de conception et de design. Mais cela reste une œuvre d'artiste remarquable, tout particulièrement mise en valeur par 500 LEDs de 3 watts puisque la destination finale du panneau sera un endroit sombre sous galerie. Une expérience à renouveler car il reste encore beaucoup de murs aveugles...»

 

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J
Original comme medium ! Ça ferait presque écho aux panneaux d'affichages publicitaires LED qui semblent pulluler dans nos villes en ce moment.
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